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Bonjour à vous, 

Que faut-il retenir de l’actualité technologique de ces derniers jours en Afrique ? D’abord que l’Ouganda retourne dans ses travers de contrôle à tout-va des réseaux sociaux. On vous expliquera tout. Ensuite que le Nigeria peut toujours rêver d’un internet rapide, on en est encore loin, selon un rapport. Enfin, que recevoir internet par les airs, c’est bien aussi, mais qu’il faut quand même demander certaines autorisations. A son gouvernement, par exemple. Allez, on attaque. 

Bonne lecture, et bonne semaine.

 

📋 A RETENIR
  • Initié en Tanzanie, le service mobile de taxi ambulance M-mama va s’étendre en Afrique, sous l’impulsion de la Fondation Vodafone. Cette expansion débutera par le Lesotho.
     
  • On reste au sud du continent avec l’acquisition de la place de change sud-africaine de cryptomonnaies Luno par le new-yorkais Digital Currency Group. Un gros coup de pouce pour cette société opérant déjà dans 40 pays.
     
  • Coup de pouce aussi au Kenya, mais de la Banque mondiale cette fois, pour l’installation d’un câble à fibre optique de 740 kilomètres qui devrait relier des communautés enclavées.
     
  • Une formation de masse au numérique a été organisée pour les Camerounais désireux de mieux s’insérer dans le marché du travail. Le tout encadré par Facebook et Microsoft bien sûr.
     
  • En Ethiopie, le gouvernement se donne jusqu’à février 2021 pour achever l’ouverture du (juteux) marché des télécoms à la concurrence.
     
  • Enfin avis aux startups africaines : le Pitch Live de l’Africa Tech Summit reprend. Plus d’information par ici et dans notre agenda.
📌 A LA UNE

Avant la présidentielle, l’Ouganda s’arroge le droit de filtrer les contenus en ligne

Pour pouvoir publier n’importe quel contenu en ligne, les Ougandais devront désormais demander une licence avant le 5 octobre, d’un montant total de 82 euros. Après les coupures internet de 2016 et la taxe sur les réseaux sociaux en 2018, c’est la nouvelle invention du régulateur ougandais des télécoms (UCC) pour museler un peu plus la liberté d’expression en ligne de ses citoyens en amont de l’élection présidentielle qui doit se tenir en janvier et février 2021.

Pour appuyer sa décision, l’UCC revendique une simple application plus stricte de plusieurs textes de lois déjà en place, en particulier l’article 27 du Uganda Communications Act, qui contraint les médias professionnels à une licence pour pouvoir publier ou diffuser tout contenu. Mais pour Deprose Muchena, directeur d’Amnesty International en Afrique de l’Est et australe, cette nouvelle restriction "est rétrograde et constitue une violation flagrante du droit à la liberté d'expression et à l'accès à l'information".

Un meilleur internet au Nigeria ? Il y a encore du boulot !

Ce n’est plus un mystère, la performance d’internet est très hétérogène sur le continent africain. Selon le dernier rapport de la rapidité d’internet, mené dans 221 pays par Cable.co.uk début septembre à partir des données du M-Lab, Madagascar, le meilleur élève africain (77e au classement global), est certes loin du n°1 mondial, le Liechtenstein – 18 mégabits par seconde (Mbps) de vitesse moyenne contre 229,98. Mais la Grande île s’en sort bien face au géant nigérian, par exemple, qui, avec un inquiétant 3,34 Mbps de moyenne, pointe à la 183e place mondiale et n’est que 28e rien que sur le continent. Pour Techpoint Africa, le problème vient d’un manque d’infrastructures. Parmi les différentes approches pour réduire la voilure, le gouvernement et le régulateur des télécoms (NCC) ont une piste sérieuse : mutualiser les infrastructures entre opérateurs.
Lire le rapport

En RDC, les "ballons à internet" de Google sèment une belle pagaille

On vous a parlé longuement, ici même, des ballons Loon (filiale d’Alphabet, la maison mère de Google), censés délivrer de l’internet depuis la stratosphère. Déployés au Kenya, il semblerait qu’ils le soient aussi en RDC, mais de façon bien peu officiel. En effet, le 24 août dernier, l’un de ces ballons s’est écrasé dans la localité de Bulumakete, dans la province du Bas-Uele. Problème : apparement, Kinshasa n’était pas vraiment au courant. L’initiative de survol aurait été prise, de façon unilatérale, par le DG de l’Autorité de l’aviation civile, Jean Tshiumba Mpunga, qui vient d’être remercié. Selon l’exécutif congolais, tout se serait passé dans son dos : la signature d’un accord avec Loon pour le déploiement des ballons, ainsi que l’importation des aéronefs. Autant de griefs qui ont motivé le renvoi de Jean Tshiumba Mpunga. Seulement, les collègues de ce dernier ne l’ont pas entendu de cette oreille et ont empêché, mercredi dernier, la passation de pouvoir avec le nouveau DG par interim de l’AAC, Hyppolite Mwaka Mvuezolo.

Coupures d’internet : au Kenya, les opérateurs passeront désormais à la caisse

Sévère tour de vis. Les autorités kényanes veulent désormais obliger les opérateurs mobiles à payer ou offrir un crédit équivalent à la durée pendant laquelle leurs utilisateurs sont privés de services vocaux, SMS ou internet, en cas de coupure. Ce projet de nouvelle réglementation a été publié jeudi dernier pour consultation publique. L'année dernière, le Kenya comptait 55,2 millions d'abonnés à la téléphonie mobile qui ont passé 58,78 milliards de minutes d'appels, contre 39,19 milliards en 2015, rappelle Business Daily Africa. Et comme dans d’autres pays d’Afrique, les défauts de services peuvent lourdement handicaper entreprises et particuliers. C’est pour cela qu’outre ces indemnisations, les telcos pourront être lourdement sanctionnés si la responsabilité des coupures leur incombe. L’amende, délivrée par l’autorité de régulation, pourrait se monter à 0,2% des revenus. Avec ces nouvelles règles, le Kenya souhaite s’aligner sur les standards en vigueur dans les pays occidentaux.

Afrique, nouveau cyber-terrain d’influence

Si le rôle de l’Afrique a été longtemps minimisé dans la guerre mondiale de l'information, de plus en plus d’"acteurs externes" mènent des opérations d’influence et de désinformation sur le continent. C’est le constat de l’édition 2020 de l’Africa Risk-Reward Index, mené conjointement par le cabinet Control Risks et NKC African Economics, filiale d'Oxford Economics, que s’est procuré en exclusivité l’Agence Ecofin. Depuis deux ans, Facebook a supprimé des comptes aux "comportements inauthentiques coordonnés" provenant d'acteurs externes – Iran, Israël, Russie, Emirats arabes unis et Arabie saoudite - ciblant au moins 23 pays africains. Des opérations désormais rendues possibles grâce à des individus locaux, ce qui rend plus difficile leur attribution, note le rapport.

 
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